Publié en mai 2011

Modifié en février 2022

Gestion des risques

Parole aux ingénieurs: 4 bonnes pratiques en gestion des risques

Dans cette section, vous verrez :

Comme ingénieur ou ingénieure, vous vous trouvez souvent au centre des développements technologiques et des applications de la science. Et tout en respectant vos obligations envers les personnes et en tenant compte des conséquences de l’exécution de vos travaux sur l’environnement, la vie, la santé et la propriété des individus, vous contribuez d’une façon significative à satisfaire les besoins de la population et à améliorer la qualité de vie. 

Malheureusement, certaines  réalisations aboutissent à des accidents, des sinistres ou des catastrophes qui ont des conséquences sur la santé et la sécurité des personnes ainsi que sur l’environnement et les actifs. Il suffit de mentionner quelques noms pour évoquer des accidents mémorables et déplorables : Tchernobyl, Three Miles Island, Columbia, Challenger, Bhopal, et plus récemment l’entrepôt du port de Beyrouth, etc. Au Québec, l’effondrement des viaducs du Souvenir et de la Concorde, les inondations du Saguenay, le déraillement de Lac-Mégantic, l’explosion de l’usine de Neptune à Sherbrooke et l’interruption prolongée d’électricité due à la tempête de verglas sont des événements qui ont marqué notre histoire et modulé notre façon de gérer nos risques.

Toutes les phases de réalisation des activités professionnelles en ingénierie revêtent un potentiel d’accident : de l’étude de faisabilité à la mise au rebut en passant par la conception et le développement, la fabrication, l’installation et la mise en œuvre, l’exploitation et le soutien.

Plusieurs facteurs contribuent à la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des risques. En voici quelques-uns :

  1. Le volume et la rapidité de développement de nouvelles technologies qui laissent peu de place à une introduction prudente. Cette carence est accentuée par la pression créée par la concurrence mondiale, par l’appétit des actionnaires pour des résultats à court terme, par une charge de travail accrue et la pénurie de main-d’œuvre et par la rapidité des communications.

  2. La nature même des nouvelles technologies qui requièrent souvent des méthodes sophistiquées de contrôle (ex. : l’énergie nucléaire) ou possèdent des propriétés plus dangereuses (ex. : les composés chimiques hautement toxiques).

  3. Le gigantisme des installations et la concentration de population qui contribuent à accentuer la gravité des conséquences d’un accident et à rendre les interventions plus complexes.

  4. Une population plus instruite et plus informée qui demande de plus en plus de contrôle sur les risques qu’on lui impose. 

  5. Les législateurs qui multiplient les lois et règlements visant à normaliser les mesures de gestion des risques, et ce, dans un nombre croissant de domaines. 

  6. L’évolution des techniques de gestion des risques qui n’ont pas nécessairement fait l’objet d’ajustements dans les programmes de formation des professionnels ni dans l’évolution de la culture des entreprises.

  7. Les contraintes budgétaires et temporelles qui amènent les décideurs à choisir des solutions de compromis douteuses.

 

© Ordre des ingénieurs du Québec

Avertissement : Le Guide de pratique professionnelle constitue un outil de référence et d’accompagnement des ingénieurs au Québec. Il est une source d’information générale et ne constitue aucunement une opinion, un avis ou conseil juridique. Son contenu ne doit pas être interprété pour tenter de répondre à une situation juridique particulière.