Publié en mai 2011
Les trois exemples suivants mettent en évidence les étapes de l’analyse dans des cas pratiques :
L’ingénieur, un consultant, a le mandat de faire une étude d’ingénierie préliminaire pour ajouter un équipement à une ligne de production existante. À cette fin, il doit :
obtenir du client les spécifications techniques des intrants et des produits ainsi que le niveau de qualité recherchée : première étape de l’analyse – définir le problème et établir les objectifs;
déterminer les exigences réglementaires et les standards du client : première étape de l’analyse – définir le problème et établir les objectifs;
obtenir les spécifications techniques des ressources disponibles (énergie, eau, air comprimé, etc.) : deuxième étape de l’analyse – établir les données et les hypothèses;
élaborer des concepts préliminaires : combinaison des troisième et quatrième étapes de l’analyse – élaborer les solutions + analyser et interpréter les résultats;
évaluer sur une base budgétaire les coûts en capital et les coûts de production ainsi que les échéances de construction et de mise en œuvre : cinquième étape de l’analyse – formuler les conclusions et les recommandations;
rédiger une étude recommandant un des concepts, en mettant en perspective les avantages et les inconvénients à l’œuvre : cinquième étape de l’analyse – formuler les conclusions et les recommandations.
L’ingénieur de production, salarié chez un fabricant de produits chimiques industriels, a la charge de l’amélioration continue du procédé.
Par suite de l’augmentation du nombre de plaintes des clients sur la variabilité et la qualité d’un des produits, la division commerciale a procuré à l’ingénieur des échantillons des produits hors spécifications. L’ingénieur doit donc déterminer la ou les causes des défauts et y remédier.
Comme, dans ce cas, l’ingénieur connaît bien le contexte, il peut commencer le processus d’analyse à l’étape de la collecte de données. Il doit :
trouver les lots défectueux à partir des échantillons des produits hors spécifications et retrouver les conditions de procédé de ceux-ci dans l’historique du système d’acquisition de données : deuxième étape de l’analyse – établir les données et les hypothèses;
faire une recherche bibliographique sur les solutions envisagées. L’ingénieur établit alors les besoins en ressources externes pour une réalisation éventuelle : deuxième étape de l’analyse – établir les données et les hypothèses;
obtenir les coûts budgétaires des modifications à apporter aux infrastructures : deuxième étape de l’analyse – établir les données et les hypothèses;
trouver des corrélations en se servant d’outils statistiques et déterminer les facteurs du procédé qui provoquent les défauts : troisième étape de l’analyse – élaborer les solutions;
élaborer des solutions pour chaque facteur ainsi que pour leur combinaison : troisième étape de l’analyse – élaborer les solutions;
évaluer sur une base budgétaire les coûts en capital et les coûts de production d’un équipement ainsi que les échéances de construction et de mise en œuvre. Dans son analyse financière, l’ingénieur tient compte des coûts du manque à gagner en production engendrés par l’arrêt de la ligne de production en cours de travaux. Il tient compte aussi du coût en ressources externes, principalement le bureau de génie-conseil, pour l’ingénierie détaillée et la surveillance des travaux, ainsi que l’entrepreneur général exécutant les travaux : quatrième étape de l’analyse – analyser et interpréter les résultats;
rédiger un rapport technico-économique, qu’il remettra à son supérieur pour appuyer la demande du budget d’acquisition déposée à la direction. Le rapport reprend quelques éléments techniques importants de l’analyse pour mettre en évidence la recommandation de l’ingénieur et en justifier les coûts : cinquième étape de l’analyse – formuler les conclusions et les recommandations.
Un ingénieur diplômé en génie civil et en droit commercial, possédant plus de 30 ans d’expérience en infrastructures, a développé lors des quelques dernières années, des compétences pointues dans les mandats d’expertise. Il produit des avis et des rapports qui sont ensuite déposés à la cour en tant que témoignages d’expert. Son expertise en infrastructures est reconnue par le ministère de la Justice et le ministère des Transports.
Avant de témoigner ou de soumettre son rapport, l’ingénieur doit :
s’assurer de bien comprendre le problème qui lui est soumis et les points de droit pertinents afin de situer son témoignage en fonction de ces éléments : première étape de l’analyse – définir le problème et établir les objectifs;
s’assurer de connaître complètement les faits, ce qui inclut une visite des lieux, des rencontres avec les intervenants et une revue de l’information disponible : deuxième étape de l’analyse – établir les données et les hypothèses;
établir une relation claire et directe entre les faits du dossier et ses propres conclusions : quatrième étape de l’analyse – analyser et interpréter les résultats;
préparer, dans un langage simple, clair et précis, un rapport concis qui n’inclut que les faits qui ont un rapport direct avec son analyse, en les illustrant au besoin par des photos, graphiques ou dessins : cinquième étape de l’analyse – formuler les conclusions et les recommandations;
Inclure dans son rapport les références aux lois, règlements et normes, ainsi que les devis et ouvrages de référence sur lesquels sont basées les conclusions : cinquième étape de l’analyse – formuler les conclusions et les recommandations.