Publié en mai 2011
Dernière modification en septembre 2024
Champ d'applicationPlusieurs organisations cherchent à atteindre et à maintenir un niveau acceptable de performance en ce qui a trait à la gestion des risques en maîtrisant l’impact de leurs activités, produits et services sur la personne, la propriété et l’environnement. Plusieurs facteurs contribuent à cet intérêt accru, dont:
La présente page ne garantira pas l’excellence de la performance de l’entreprise en gestion du risque : la détermination de la direction et la volonté de son personnel sont les éléments essentiels pour la réussite dans ce domaine. Cette page a pour objet de fournir aux organisations intéressées une indication des éléments essentiels d’un système efficace de gestion des risques. Ses éléments ne doivent pas être établis indépendamment d’éléments existants du système de gestion des organisations (visant par exemple la qualité des produits, la santé et la sécurité du personnel et la protection de l’environnement). Au contraire, l’intégration de ces directives est souhaitable par l’amélioration ou l’addition de nouveaux éléments aux systèmes de gestion existants. Le SGR présenté adopte une forme générique qui s’applique à tous les types et tailles d’organisations et s’adapte à différentes situations géographiques, culturelles et sociales. L’approche repose sur le principe de l’amélioration continue. L’objectif global d’un SGR est l’équilibre entre la gestion des risques et les objectifs socio-économiques de l’organisation. Le risque zéro n’existe pas, et l’organisation doit assurer un niveau de risque acceptable à l’intérieur de ressources disponibles limitées. La gestion des risques recouvre un ensemble de questions avec des implications d’ordre stratégique et concurrentiel. L’observance des directives du SGR permet également de démontrer aux parties prenantes intéressées qu’un système approprié est en place, qu’il fonctionne et qu’il s’adapte à l’évolution sociotechnique. Le SGR fournit de plus les éléments pouvant servir de base pour établir un protocole d’évaluation interne ou d’audits externes des systèmes en matière de gestion du risque. Le SGR n’établit pas de directives absolues au-delà de l’engagement, dans la politique de l’entreprise, de se conformer à la législation et aux réglementations applicables ainsi qu’au principe d’amélioration continue. Il sera donc possible de retrouver deux organisations avec des activités similaires qui répondent aux directives du SGR, mais qui ont une performance différente en matière de gestion des risques, car elles ne se retrouvent pas nécessairement au même endroit sur leur courbe d’amélioration continue. Le SGR amène les organisations à considérer la mise en application de la meilleure technologie disponible si elle est appropriée, en tenant compte de l’efficacité économique d’une telle technologie. L’obtention de résultats optimisés en tenant compte des parties prenantes intéressées est la responsabilité des gestionnaires et ne dépend pas automatiquement de l’application des techniques prescrites dans le SGR. Le SGR s’adresse au contrôle de toutes les sources de dangers, et ne traite pas spécifiquement du domaine de la santé et de la sécurité au travail (norme OSHAS 18000). Il ne vise pas non plus la diminution des pertes opérationnelles quotidiennes. De même, la gestion des risques est plus globale que celles de la qualité et de la protection de l’environnement. Elle va au-delà du respect des besoins du client (norme ISO-9000) et de la minimisation des dommages environnementaux (norme ISO-14000). Toutefois, certaines techniques du SGR trouvent naturellement leur application dans ces domaines et chevauchent les techniques déjà utilisées dans ces secteurs. Le système décrit plus bas permet à l’organisation :
Le SGR spécifie les éléments permettant à une organisation de formuler une politique et des objectifs qui respectent les exigences législatives et qui s’appuient sur les études relatives aux sources de dangers significatifs sous le contrôle de l’entreprise ou sous son influence. C’est à l’organisation qu’il revient de définir clairement l’étendue du domaine d’application de son SGR. Selon la norme ISO 31000, le SGR repose sur 3 éléments :
Système de gestion des risques (selon la norme ISO 31000) Le SGR générique n’instaure pas de critères spécifiques de performance; ces derniers doivent être établis par l’organisation elle-même. Le SGR s’applique à toute organisation qui veut :
Toutes les directives sont conçues pour rendre possible leur intégration dans n’importe lequel système de gestion existant. Le degré d’application des prescriptions du SGR dépendra de facteurs tels que :
Directives généralesL’organisation établit et maintient un SGR dont les éléments sont décrits dans l’ensemble de la présente partie. Le SGR contient des directives fondées sur le processus dynamique et cyclique « planifier, mettre en œuvre, contrôler et revoir ». La mise en œuvre d’un SGR a pour objet d’entraîner l’amélioration de la performance en matière de gestion des risques. À cette fin, l’organisation revoit et évalue périodiquement son SGR pour identifier les opportunités d’amélioration et les mettre en œuvre. L’objet de ces améliorations est d’entraîner des améliorations supplémentaires de performance en matière de gestion des risques. Le rythme et l’importance de l’amélioration continue sont déterminés par l’organisation à la lumière du contexte économique et d’autres facteurs. On peut espérer obtenir à court terme une certaine amélioration de la performance en matière de gestion des risques à la suite de l’adoption de cette approche systématique. Toutefois, il est probable qu’une amélioration substantielle prendra un certain temps, car un changement de culture comporte généralement une certaine inertie organisationnelle. L’intégration du SGR dans le système global de gestion de l’organisation aura souvent des retombées secondaires. On peut difficilement exiger d’exceller dans certains domaines et tolérer la médiocrité dans d’autres! Le SGR permet à une organisation :
Politique en matière de gestion des risquesLa rédaction d’une politique en matière de gestion des risques est la première étape de la mise en place d’un SGR. Elle constitue en fait l’engagement de la direction de l’organisation en termes de gestion des risques. Caractéristiques de la politiqueLa haute direction définit la politique en matière de gestion des risques et s’assure que celle-ci :
Importance de l’engagement de la haute directionla haute direction s’implique personnellement par son comportement, par son intérêt et par le support et les ressources qu’elle accorde en matière de gestion des risques. La politique définit les engagements et les attentes de la haute directionLapolitique en matière de gestion des risques définit les attentes de la haute direction, et constitue le point de référence de la mise en œuvre et de l’amélioration du SGR de l’organisation, en vue de l’obtention et de l’amélioration de sa performance. Elle reflète également l’engagement de la haute direction à se conformer aux lois et normes en vigueur et à poursuivre une amélioration continue. Elle constitue la base sur laquelle l’organisation s’appuie pour fixer ses objectifs et ses cibles. La clarté de la politiqueLa politique est suffisamment claire pour qu’elle soit comprise par les parties prenantes intéressées au sein de l’organisation comme à l’extérieur. Elle est périodiquement revue et révisée pour tenir compte des changements de conditions et des informations additionnelles disponibles. Son champ d’application est clairement indiqué. Le cas d’organisations avec plusieurs filialesLa haute direction d’une filiale définit et documente sa politique dans le respect de la politique de l’organisation mère, et avec l’aval de cette dernière. Note : la haute direction représente la ou les personnes qui ont la responsabilité globale du fonctionnement de l’organisation (ou d’une de ses filiales). Conception et planification du SGRMandat et engagementLa conception d’un SGR efficace passe avant tout par l’assignation des rôles et responsabilités par rapport à la gestion des risques dans l’organisation. La haute direction doit mandater les personnes appropriées pour concevoir, mettre en œuvre, contrôler et améliorer le SGR. L’assignation de la responsabilité du SGR à un gestionnaire chevronné et membre de la direction est essentielle à son efficacité. Ce gestionnaire verra à intégrer le SGR avec les autres systèmes de gestion en place de façon à éviter les dédoublements susceptibles de réduire les ressources disponibles. Inventaire des sources de dangersLe processus de gestion des risques permet à l’organisation d’établir et maintenir une ou des procédure(s) d’identification des sources de dangers découlant de ses activités, produits et services qu’elle peut maîtriser et sur lesquelles elle exerce une influence. Elle s’assure que les sources de dangers avec impacts significatifs sont prises en considération pour l’établissement de ses objectifs en matière de gestion des risques. Ces informations sont tenues à jour par l’organisation, et reflètent l’introduction ou le retrait d’éléments ou de procédures. Le processus d’identification des sources de dangers significatifs tient compte des éléments entrants et sortants associés aux activités, produits et/ou services actuels et passés si ces derniers sont pertinents. Le choix du processus dépend de plusieurs facteurs tels que :
Une organisation qui ne possède pas de SGR réalise d’abord une analyse de sa situation en matière d’identification des dangers. Le but de cette analyse est de tenir compte de toutes les sources de dangers significatifs comme étape essentielle pour l’établissement de son SGR. Cette analyse couvre les domaines suivants :
Préparation et participationEn préparation pour une telle analyse, on se procure toutes les informations pertinentes telles que : description des systèmes et équipements, dessins, diagrammes de localisation, spécifications, propriétés des substances dangereuses utilisées (fiches signalétiques) et matériaux, listes de vérification, résultats d’audits antérieurs ou autres analyses, rapports d’accidents de l’organisation et des associations du secteur d’affaires, mécanismes de défaillance. On recommande de plus l’implication d’une équipe multidisciplinaire avec des participants choisis à cause de leurs connaissances et leur expérience dans le domaine sous étude. (Voir Notions de base et principes de l'évaluation des risques pour les détails à ce sujet) L’identification des dangers dont l’impact est significatifL’étude prend en considération les impacts potentiels significatifs et réalistes associés à des situations raisonnablement prévisibles ou à des situations d’urgence. Le but est d’identifier les sources de danger les plus susceptibles d’avoir un impact significatif en établissant d’abord des critères de sélection à cet effet. Le processus n’a pas pour objet d’exiger une évaluation détaillée du cycle de vie du système ou ouvrage, mais une phase bien spécifique, telle que la construction, ou l’exploitation, ou la mise au rebut. Chacune de ces étapes du cycle de vie comporte des dangers différents, et peut faire l’objet d’exigences spécifiques. On considère dans l’étude les conditions normales et anormales rencontrées; ainsi, en exploitation, on étudiera entre autres les activités de départ, d’opération et d’arrêt des équipements utilisés. Le degré de contrôle ou d’influence de l’organisationLe contrôle et l’influence exercés sur les sources de danger varient parfois selon la situation. Ainsi, les organisations ont souvent une maîtrise limitée de l’utilisation et de la mise au rebut de leurs produits, mais elles peuvent mettre en place des mécanismes réalistes qui permettront aux utilisateurs de contrôler leurs activités lorsqu’ils utilisent ou disposent d’un produit. Exigences légales et autres exigencesL’organisation établit et maintient une procédure permettant : a) d’identifier les exigences légales et autres auxquelles elle a souscrit et qui s’appliquent aux sources de dangers de ses activités, produits ou services; b) d’accéder à ces mêmes exigences. Objectifs et ciblesL’organisation, à tous ses niveaux et fonctions, établit et maintient des objectifs et cibles documentés en matière de gestion des risques, prenant en considération des facteurs tels que :
Cohérence avec la politiqueLesobjectifs et cibles sont cohérents avec la politique en matière de gestion des risques, y compris l’engagement de minimiser l’impact négatif des activités, produits ou services Mesure de la situation actuelleAvant de procéder à l’établissement d’objectifs et cibles, l’organisation établit d’abord sa situation actuelle dans le domaine. Priorité et précision des objectifsLes objectifs sont spécifiques et les cibles mesurables, partout où cela est possible, avec des échéanciers et un calendrier de suivi bien établis et des responsables bien identifiés. Les mesures préventives ont priorité, sans pour autant que soient négligées les mesures d’intervention. Choix des optionsLors du choix de ses options technologiques, l’organisation prend en considération l’utilisation des meilleures technologies disponibles, si elles sont jugées économiquement réalisables, rentables et appropriées. Programmes en matière de gestion des risquesPour atteindre ses objectifs et ses cibles, l’organisation établit et maintient des programmes. Ces programmes comportent des éléments tels que :
Adaptation aux changementsLes programmes peuvent s’appliquer également à des projets concernant de nouveaux développements ainsi qu’à des activités, produits ou services nouveaux ou modifiés Les programmes constituent des outils de gestionLa conception et la mise en œuvre de programmes permettent de passer d’une situation actuelle jugée déficiente à une situation recherchée en identifiant les composantes qui doivent être mises en place pour combler l’écart. Le programme décrit comment les cibles et les objectifs fixés par l’organisation seront atteints, par exemple :
La gestion des risques pour un projet globalDans un concept global de gestion des risques, les programmes spécifiques peuvent comporter la prise en compte de chaque stade du cycle de vie : planification, conception, production, commercialisation et mise au rebut. Cette analyse peut être entreprise aussi bien pour les activités, produits ou services existants que pour les nouveaux. Pour les produits, cette analyse peut aborder des étapes telles que la conception, les matériaux, les procédés de production, l’utilisation et la mise au rebut. Pour les installations ou pour les modifications importantes de systèmes, cette analyse peut aborder la planification, la conception, la construction, la mise en route, le fonctionnement et, au moment approprié déterminé par l’organisation, le mise au rebut de l’installation. Mise en œuvre et fonctionnementStructure et responsabilitéLes rôles, les responsabilités et les autorités sont définis documentés et communiqués. La haute direction de l’organisation désigne un ou plusieurs représentant(s) spécifique(s) qui, en plus d’autres responsabilités, a (ont) des rôles, responsabilités et autorités bien définis de façon à :
Responsabilités directesLe succès de la mise en œuvre d’un SGR nécessite l’engagement de l’ensemble du personnel de l’organisation. Par conséquent, les responsabilités premières « pour faire arriver les choses » dans ce domaine ne sont pas relayées à la fonction de coordination, mais elles sont d’abord assignées aux fonctions de gestion en ligne directe (« line management ») opérationnelle et autres, car la gestion des risques est intimement liée à la gestion en temps réel des activités, produits et services d’une organisation. Coordination et assistance dans la mise en œuvre et le maintien du SGRL’engagement commence au niveau de la haute direction qui établit la politique de l’organisation en matière de gestion des risques et s’assure de la mise en œuvre du SGR. La haute direction désigne, pour la représenter, la ou les personnes ayant une responsabilité et une autorité définies pour la coordination et l’assistance dans la mise en œuvre et le maintien du SGR. Dans les organisations importantes ou complexes, il peut y avoir plus d’un représentant désigné. Dans les petites et moyennes entreprises, ces responsabilités peuvent être assignées à un seul individu qui cumule parfois d’autres fonctions. Également, la haute direction doit s’assurer que des ressources appropriées sont allouées pour que le SGR puisse être mis en œuvre et maintenu. Communication des responsabilités respectivesLes responsabilités clés du SGR sont bien définies et communiquées au personnel concerné, et sont généralement connues dans l’organisation. Contrôle opérationnelL’organisation identifie celles de ses opérations et activités qui sont associées aux sources des dangers significatifs identifiés en accord avec sa politique, ses objectifs et ses cibles. L’organisation planifie ses activités, y compris leur entretien, pour s’assurer qu’elles sont réalisées dans les conditions requises par des actions telles que :
De plus, on met en place un programme pour assurer la compétence des sous-traitants en matière de gestion des risques, ainsi que la transmission de l’information nécessaire et la coordination avec les activités de l’organisation. L’organisation procède à l’identification des sources de dangers en utilisant une méthode déterminée fondée sur une approche systématique. Des critères en accord avec la politique, les objectifs et les cibles de l’organisation sont déterminés et documentés pour sélectionner les sources de dangers significatifs en vue de la conduite d’une analyse détaillée. La liste des dangers significatifs est documentée et tenue à jour. L’estimation du niveau de risque est effectuée suivant une méthode capable d’identifier le niveau de risque associé à chaque source de danger significatif. Des critères sont déterminés et documentés pour décider de l’acceptabilité du niveau de risque par des parties identifiées. Les risques ayant un niveau trop élevé font l’objet d’une étude permettant de réduire ces risques à un niveau acceptable suivant les critères établis. L’organisation prévoit des mécanismes d’alerte à la suite de la détection d’opération anormale pour permettre au personnel d’intervenir et de rétablir les conditions normales d’opération. Les paramètres normaux et anormaux d’opération sont clairement spécifiés. De même, lors de la conception, on considère la possibilité d’intégrer dans la conception des éléments de fiabilité tels que mécanismes de verrouillage automatique, agencement ergonomique et autres. Les procédures prévoient une formation du personnel-clé identifié pour fournir les compétences nécessaires à l’exécution fiable des tâches critiques. De même, la fiabilité de l’équipement critique est visée par la mise en œuvre d’un système efficace d’entretien préventif, de procédures de maintien et de réparation, ainsi que de formation du personnel de maintenance et par la disponibilité d’outils appropriés. L’organisation assure la disponibilité des procédures, de l’équipement et des ressources nécessaires à la mise en œuvre et au maintien de ces procédures et pratiques. L’application systématique de ces procédures résulte en une diminution de probabilité d’accident. Intervention en situations d'urgence et capacité à réagirL’organisation établit et maintient des procédures pour identifier les accidents potentiels et les situations d’urgence afin d’être capable de réagir de façon à prévenir et à réduire les impacts négatifs qui peuvent y être associés. L’organisation examine et révise, lorsque cela est nécessaire, ses procédures d’intervention lors d’accidents et de situations d’urgence et sa capacité à réagir, en particulier lorsque des accidents ou situations d’urgence surviennent. Également, l’organisation teste périodiquement au moyen d’exercices l’application de telles procédures. L’organisation développe, met en œuvre et maintient une planification écrite et détaillée des opérations d’intervention en cas d’accident dans le double but de minimiser la gravité des conséquences et d’obtenir un niveau acceptable du risque correspondant. Cette phase de la gestion des risques comprend les méthodes, l’équipement et ressources nécessaires pour :
Lorsque des conséquences de scénarios d’accidents dépassent les limites du ou des terrains occupés par l’organisation (et sont donc susceptibles d’affecter des membres du public ou des voisins), celle-ci fournit l’information pertinente pour permettre une coordination de ses plans d’urgences avec ceux des autorités locales et des autres organisations d’assistance et de soutien. Une évaluation de la vulnérabilité (fonction des conséquences d’un accident, de la probabilité d’occurrence de ce dernier et de la capacité d’intervention) est effectuée pour les impacts potentiels à l’interne comme à l’extérieur de l’établissement. Les modifications appropriées sont apportées au système de gestion du risque si le niveau de vulnérabilité est jugé insatisfaisant. Le personnel identifié dans le plan des mesures d’urgence reçoit la formation appropriée. Cette formation est documentée. Des exercices de simulation des différents scénarios d’intervention et de rétablissement sont effectués à intervalles réguliers pour en tester l’efficacité et mettre en œuvre des mesures d’amélioration si nécessaire. Les résultats de ces exercices sont documentés. Le plan des mesures d’urgence est revu à intervalles réguliers pour en faire la mise à jour et lui apporter des améliorations. Le plan révisé fait l’objet d’une nouvelle publication; s’il y a lieu, le personnel identifié reçoit la formation nécessaire sur les nouvelles mesures. On prévoit une couverture d’assurance et/ou un fonds de réserve pour la redistribution des coûts de réparation et de rétablissement résultant d’accidents. Formation, sensibilisation et compétenceL’organisation identifie les besoins en formation. Cette responsabilité exige que tout le personnel dont le travail peut avoir un impact négatif significatif, reçoive une formation appropriée. L’organisation établit et maintient des procédures pour que tout son personnel soit sensibilisé à des sujets tels que :
Le personnel exécutant des tâches qui peuvent avoir des impacts négatifs significatifs acquiert la compétence nécessaire par une formation appropriée et/ou par l’expérience. Pour le personnel en charge de fonctions dirigeantes associées à la gestion des risques, la direction détermine le niveau d’expérience, la compétence et la formation spécifique nécessaires; pour le personnel en général comme pour les dirigeants,l’organisation doit établir et maintenir des procédures d’identification des besoins en formation. L’organisation exige également que les sous-traitants qui travaillent pour elle soient capables de démontrer que leurs employés possèdent les compétences nécessaires. Information et communicationEn ce qui concerne ses sources de dangers et son SGR, l’organisation établit et maintient des procédures pour :
Lorsqu’il existe un potentiel d’impact sur des récepteurs à l’extérieur d’un établissement de l’organisation, l’organisation prévoit un processus de communication externe portant sur les dangers qui ont un impact significatif et sur les mesures à prendre en cas d’accident, et consigne ce processus par écrit. À noter que la législation en vigueur peut comporter des directives spécifiques dans ce domaine. Processus d’informationL’organisation met en place et maintient une procédure d’information avec les parties prenantes intéressées, plus particulièrement, celles qui doivent mettre en œuvre le SGR et assurer la prévention des accidents dans leurs activités journalières, mais aussi ceux qui peuvent être affectés par l’impact d’un accident. Processus de communicationLes organisations mettent également en place une procédure de communication pour transmettre les informations qu’elles possèdent, pour recevoir et documenter les informations reçues des parties prenantes intéressées et pour répondre aux demandes pertinentes de ces dernières. Cette procédure peut inclure le dialogue avec les parties intéressées et la prise en considération de leurs préoccupations propres. Dans certains cas, les réponses aux préoccupations des parties intéressées peuvent inclure une information appropriée sur les impacts associés aux activités de l’organisation. Ces procédures abordent également les échanges nécessaires avec les autorités publiques pour la planification des situations d’urgence et pour la résolution de divers problèmes. La sous-section L'importance de la communication en gestion des risques et des crises couvre la communication des risques en détail. DocumentationL’organisation établit et maintient l’information nécessaire pour :
Forme et contenu de la documentationPrésente sur support papier ou électronique, il n’est pas nécessaire que la documentation se présente sous la forme d’un manuel unique. Elle peut être intégrée avec la documentation d’autres systèmes de gestion de l’organisation. Le niveau de détail de la documentation doit être suffisant pour décrire les éléments essentiels du SGR et leurs interactions. La documentation indique où l’on peut obtenir des informations plus détaillées sur le fonctionnement d’éléments spécifiques du SGR. Types de référencesLes références fournies dans la documentation du SGR peuvent être relatives à des éléments tels que :
Maîtrise de la documentationL’organisation établit et tient à jour des procédures pour maîtriser tous les documents requis par le SGR, pour s’assurer :
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Une partie du contenu de la section Gestion des risques est tirée du cours « Gestion des risques pour ingénieurs et autres professionnels » de l'Université de Sherbrooke. |
LIENS ET RÉFÉRENCES EXTERNES
© Ordre des ingénieurs du Québec
Avertissement : Le Guide de pratique professionnelle constitue un outil de référence et d’accompagnement des ingénieurs au Québec. Il est une source d’information générale et ne constitue aucunement une opinion, un avis ou conseil juridique. Son contenu ne doit pas être interprété pour tenter de répondre à une situation juridique particulière.